À Copenhague
le 5 août 2023, par
Chez l’habitant dans le quartier Amagerbro. Tout est simple dans cette ville : le métro automatique fonctionne 24/7 et passe souvent. Les danois parlent tous très bien anglais ce qui nous aide bien quand on ne parle pas les langues des vikings. Les gens donnent l’impression d’être plus civiques que par chez nous : par ex ils ne traversent pas au rouge piéton.
Ce qui a peut être aidé dans notre petite aventure danoise. On visite la “tour du vent” à Christianhavr, installation faite en open-source pour mesurer la météo et sensibiliser à propos du changement climatique. On prend le métro pour aller de l’autre côté de la ville. Des anciens bâtiments en pierre assez austères me donnent envie de prendre une photo, j’ouvre mon sac, pas de reflex. Fuck. Je l’ai oublié à la Tour du Vent où on s’était reposé sur des marches en bois. Il est resté là.
On reprend le métro et on demande autour. Ils nous disent de s’adresser au théâtre à côté. Quelqu’un l’avait bien trouvé et amené à l’accueil. Simple.
La tour du vent était une des installations de sensibilisation à l’écologie, et il y en avait bien d’autres comme cette machine à laver géante (5m de haut ) installée vers le canal Nyhavn, peinte en vert qui propose des programmes de greenwashing , ou encore le musée de l’architecture qui met en avant des initiatives de “Architecture sans frontières international” pour aider à construire des bâtiments avec des objectifs sociaux et environnementaux, le musée du design qui propose une exposition temporaire avec une partie sur le kraftivism ou militantisme artisant, les poubelles de tri (métal, verre, carton, papiers, plastiques, tout venant).
Dans l’oubli de l’appareil photo on a pu voir en réaction la responsabilité de la personne qui l’a amené au théâtre. Iel aurait pu se dire “tiens un appareil photo je le prends et je le garde”, ou encore “ ah quelqu’un a oublié son appareil mais ce n’est pas mon problème, si je le bouge il ne le trouvera plus”. Iel s’est en fait probablement dit “je l’amène à l’organisation la plus proche et digne de confiance, car sinon il risque d’être abimé (pluie, etc.), ou volé”. Iel a pris le temps de regarder autour, dévié de son activité, et réfléfchi au meilleur moyen d’agir face à la situation.
Et il semble que l’inverse soit vrai : on a vu à deux reprise des personnes se baigner à l’entrée de la ville. Notre réflexe à été : “on a le droit de se baigner ici ?”. Comme sur la statue de la petite sirène : des familles posaient leurs enfants à côté d’elle. On a eu le même questionnement.
Pourquoi penser relativement à l’interdit ? Comment ont pensé les personnes qui se sont baignées ?